Nous parlerons
cette fois de littérature. Une littérature marquée par le contexte colonial et
par le combat que mènent les Palestiniens pour la libération et le retour. Une
littérature aussi marquée par la signature des accords d’Oslo et
l’établissement de l’Autorité palestinienne. Symbole de cette nouvelle ère, la
ville de Ramallah occupe une place toute particulière dans les récits de ces
dernières années. Le roman n’est donc pas qu’affaire de fiction. Pour s’en
convaincre, nous nous intéresserons à ce que révèlent ces œuvres de la réalité
dans laquelle elles sont produites. Il s’agira pour cela de retracer l’histoire
du roman en Palestine, ainsi que celle du romancier.
Quelles
sont les conditions de production du roman palestinien ? De quelle manière
cette littérature est-elle influencée par l’évolution des contextes politique
et économique ? Qu’est-ce qui caractérise la littérature palestinienne
de l’ère post-Oslo ? A quels
publics ces romanciers s’adressent-ils ? Quels sont les effets des
financements étrangers sur le champ culturel palestinien ?
Nous accueillerons Sbeih Sbeih, post-doctorant à
l’IREMAM et auteur d’une thèse sur la professionnalisation des ONG en
Palestine. Ses travaux en cours portent sur les nouveaux romanciers
palestiniens.
Retrouvez ici l'intervention de Sbeih Sbeih :
Il documente une littérature contemporaine, en rupture avec la littérature de la résistance pré-Oslo, marquée par la place prépondérante de Ghassan Kanafani. Une littérature du retour, qui remplace celle de l'exil, et prend quasi exclusivement Ramallah comme décor.
Un travail inédit nous est présenté, qui éclaire d'un œil nouveau les évolutions de la société palestinienne confrontée aux changements politiques et économiques du "processus de paix".