Ecrire un roman en Palestine


Nous parlerons cette fois de littérature. Une littérature marquée par le contexte colonial et par le combat que mènent les Palestiniens pour la libération et le retour. Une littérature aussi marquée par la signature des accords d’Oslo et l’établissement de l’Autorité palestinienne. Symbole de cette nouvelle ère, la ville de Ramallah occupe une place toute particulière dans les récits de ces dernières années. Le roman n’est donc pas qu’affaire de fiction. Pour s’en convaincre, nous nous intéresserons à ce que révèlent ces œuvres de la réalité dans laquelle elles sont produites. Il s’agira pour cela de retracer l’histoire du roman en Palestine, ainsi que celle du romancier.

Quelles sont les conditions de production du roman palestinien ? De quelle manière cette littérature est-elle influencée par l’évolution des contextes politique et économique ? Qu’est-ce qui caractérise la littérature palestinienne de l’ère post-Oslo ? A quels publics ces romanciers s’adressent-ils ? Quels sont les effets des financements étrangers sur le champ culturel palestinien ?

Nous accueillerons Sbeih Sbeih, post-doctorant à l’IREMAM et auteur d’une thèse sur la professionnalisation des ONG en Palestine. Ses travaux en cours portent sur les nouveaux romanciers palestiniens.

Séance du 23 mai 2019

Retrouvez ici l'intervention de Sbeih Sbeih :

La production romanesque palestinienne s'est très largement accélérée depuis les accords d'Oslo. Sbeih Sbeih, post-doctorant à l’IREMAM, s'est intéressé à cette nouvelle littérature, et aux parcours de leurs auteurs.
Il documente une littérature contemporaine, en rupture avec la littérature de la résistance pré-Oslo, marquée par la place prépondérante de Ghassan Kanafani. Une littérature du retour, qui remplace celle de l'exil, et prend quasi exclusivement Ramallah comme décor.
Un travail inédit nous est présenté, qui éclaire d'un œil nouveau les évolutions de la société palestinienne confrontée aux changements politiques et économiques du "processus de paix".